Avec mes remerciements à son épouse Roselyne qui a communiqué les renseignements biographiques ainsi qu’au Lieutenant-Colonel Roger ERRE, président de l’association ARMV 10, qui nous a transmis les détails de la carrière militaire de Nicolas de Balmain.
Paul L.
Article mis en ligne le 30 mai 2010, dernière modification le 1er août 2010, photo des sous-marins: 21 mars 2024 par Alain.
Nicolas Victorovitch de Balmain est né à Sébastopol le 22/11/1917. Son père, Victor Egorovitch de Balmain, était lieutenant de la Marine Russe et commandant en second du sous-marin Bourevestnik (un de ceux qui ont rejoint par la suite Bizerte). Il a été détaché ensuite sur le transport Don au bord duquel il a quitté la Russie fin 1920 avec sa famille et ses fils Nicolas et Igor. Il a ensuite participé au transfert du sous-marin Outka de Constantinople à Bizerte puis rejoint la France avec sa famille.
C’est en France que Nicolas Victorovitch commence sa scolarité à Boulogne-Billancourt, puis il effectue ses études au Lycée Janson de Sailly, Paris, (environ 1929-1932), puis au Lycée agricole du Chesnoy à Amilly (Montargis – Loiret) (1933/1935), puis il achève les cours de préparation Grignon au Collège Sainte-Barbe (Paris) (1935-1937).
Il entre ensuite à l’Ecole Nationale des Industries Agro-alimentaires (ENIAA) à Douai et pendant la même période suit des cours de pilotage à l’Aviation Populaire de Douai.
En 1938, titulaire des brevets de pilote civil 1er et 2ème degrés, il s’engagera dans l’armée de l’Air. Affecté à l’école d’Angers, il obtiendra son brevet de pilote militaire le 30 septembre 1939. Après cette date, il devient élève officier de réserve sur la base d’Avord. Il rêve de devenir aérostier.
L’entrée en guerre de l’Italie change sa destinée et il reprend l’entraînement de pilote. Il intègre l’école de chasse, puis le Centre d’Instruction Chasse de Chartres où il pilote un Morane 406.
En juin 1940, il est affecté à la première escadre de chasse de Dijon. Subissant d’importants bombardements, il regagne la base d’Avord par la voie des airs, sur un Loire 46. Obligé d’abandonner son avion pour cause de panne, il rejoint la base de Cazaux en bus. Puis il gagne l’Afrique du Nord afin de poursuivre le combat.
L’armistice étant alors signé, il est démobilisé et désigné pour les « services du travail obligatoire » en Allemagne. Refusant de servir l’ennemi, il s’enfuit en zone libre, passe la ligne de démarcation et regagne Alger où il restera jusqu’au débarquement allié en 1942.
En 1942, il s’engage et s’entraîne au Maroc, puis à Sétif en Algérie où il intègre la Royale Air Force. Affecté au groupe de chasse 1/7 à Taher, il participe au débarquement en Corse, à Bastia, puis à la campagne d’Italie où il pilota un Spitfire (Spit V).
En octobre 1944 : le sous-lieutenant de Balmain, basé à Luxeuil-les-Bains (1ère escadre de chasse), appuie les troupes au sol de Rhin et Danube de De Lattre, où il aura à son actif 3 victoires aériennes.
Il est nommé lieutenant le 25 mars 1945 et sera fait chevalier de la Légion d’Honneur a 28 ans.
En octobre 1945, Nicolas de Balmain suit son unité en Indochine. Il débarque à Saïgon et participe à la campagne de Cochinchine où il obtient une nouvelle citation. Nommé à Pnom-Penh, il vole sur des avions japonais, les Zéro, mais de nombreux problèmes surviennent, dus aux notices rédigées en japonais et Nicolas de Balmain tentera un atterrissage en catastrophe dans une rizière et aura une fracture du crâne et des blessures aux coudes qui lui vaudront d’être rapatrié sanitaire sur le Maréchal Joffre et de passer trois mois au Val-de-Grâce.
Il est démobilisé en juin 1946. En 1951 Nicolas de Balmain se réengage.
Il est affecté à la 10ème escadre de chasse sur la base 107 de Villacoublay, puis à Istres et à Creil, où il vole sur P 47 et Vampire. Il vole ensuite sur Mystère I, mais, une visite médicale le classe inapte au siège éjectable ; il est alors radié de la chasse et muté en Afrique du Nord où il effectuera 2500 heures de vol sur hélicoptère et participera aux premiers essais nucléaires français.
En 1964, Nicolas de Balmain est promu commandant et il quitte l’armée en 1970.
Nicolas de Balmain continue sa carrière professionnelle dans le civil dans l’aéronautique à l’Ecole de Formation des Pilotes de Saint-Yan (Saône et Loire).
Marié en 1950, une fille, veuf, il se mariera en secondes noces en 2003 avec Roselyne d’Aligny.
décorations :
Officier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 1939/1945, Croix du Combattant Volontaire 1939/1945, Croix du Combattant, Médaille de l’Aéronautique, médaille coloniale.
3 victoires aériennes
Paul Loukine